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Arthur Valkieser (Water Europe) : Comment remédier à la pénurie d'eau ? Nous sommes en train d'asséc

L'été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré sur le continent européen, entraînant sécheresse, feux de forêt et pénurie d'eau. Et malgré l'opinion générale selon laquelle les Pays-Bas ont trop d'eau, il y a aussi beaucoup à faire dans ce pays pour éviter l'assèchement. La société doit faire preuve de résilience pour ne pas devenir dépendante des précipitations", explique Arthur Valkieser, membre du conseil d'administration de Water Europe, un organe consultatif de la Commission européenne sur la qualité de l'eau.


En moyenne, chaque année, il tombe autant d'eau que de précipitations. C'est le cas depuis des milliers d'années, mais le schéma et l'emplacement des précipitations sont différents. Ainsi, en tant que société, nous devons devenir résilients face à ces schémas changeants et créer un système qui ne dépende pas de ces schémas tout en protégeant les niveaux des eaux souterraines contre les grandes fluctuations", a déclaré M. Valkieser à BNR Zakendoen lors du forum commercial d'Amsterdam.


Nous asséchons la terre

Et justement, l'assèchement des eaux souterraines est l'une des principales causes de la sécheresse aux Pays-Bas. Actuellement, la majeure partie de notre eau potable est pompée dans le sol. Par conséquent, le niveau des eaux souterraines baisse et nous devons forer de plus en plus profondément. En fait, nous détériorons la terre".


Il poursuit : "C'est en fait très simple, il faut commencer à penser de manière circulaire. Et Valkieser de citer, entre autres, le processus de purification de l'eau aux Pays-Bas. Les compagnies des eaux purifient déjà l'eau si bien qu'elle peut presque devenir de l'eau potable. Il suffit d'ajouter un peu plus de purification et, grâce à cela, nous pouvons prélever moins d'eau dans le sol, ce qui rééquilibre la nature, et les digues et les fondations des maisons sont moins touchées.


Au contraire, ce qu'il faut éviter, c'est par exemple le dessalement de l'eau de mer, ce que le Brabant-Septentrional veut maintenant faire, dit Valkieser, qui dirige aussi la société Hydraloop. Cette société est spécialisée dans l'épuration des eaux grises légèrement usées provenant des immeubles résidentiels et commerciaux du bâtiment. Le dessalement coûte non seulement beaucoup d'énergie, mais il est également nuisible à l'environnement. Il vaudrait mieux qu'ils s'engagent auprès des services des eaux à utiliser leurs eaux usées traitées pour l'eau potable". Selon M. Valkieser, il s'agit là d'une recette qui a fait ses preuves. C'est déjà le cas en Israël et à Singapour et l'eau de la Meuse se compose en grande partie d'eaux usées traitées provenant de stations d'épuration européennes.


La question est de savoir pourquoi on ne le fait pas à ce moment-là. Cela nécessite une vision à long terme et un objectif. Et cela fait défaut".


Des solutions à domicile

Outre la tâche qui incombe aux services des eaux, des mesures peuvent également être prises à la maison. Seulement, l'eau est aujourd'hui très bon marché, les consommateurs n'ont donc aucune raison de commencer à économiser l'eau. Les gens regardent d'abord leur porte-monnaie. C'est pourquoi il est important que les nouvelles maisons soient construites de manière à économiser l'eau. Cela devrait être inclus dans le code de construction du gouvernement, de sorte que les tuyaux soient préparés, et ensuite il ne reste plus qu'aux résidents à commencer à économiser l'eau eux-mêmes sans sacrifier le confort".


L'utilisation, par exemple, d'eaux grises recyclées pour les toilettes, les douches, les jardins ou les machines à laver nécessite une canalisation séparée pour les eaux grises, afin qu'elles ne soient pas mélangées à l'eau potable.


Coût

Outre ces mesures, pour M. Valkieser, il faut également se pencher sur le coût de l'eau, bien que celle-ci soit actuellement très bon marché. À cet égard, les Pays-Bas pourraient s'inspirer de la Belgique, qui applique des tarifs différenciés.


Les trente mille premiers litres par personne et par an, soit 80 litres par personne et par jour, coûtent 4,60 euros par mille litres. Au-delà, le prix par millier de litres est presque doublé et atteint 9,60 euros", explique M. Valkieser. Cela oblige les gens à économiser l'eau et à prendre des douches plus courtes, ou à installer un système de conservation pour ne pas avoir à payer ce prix plus élevé.


Les Pays-Bas continuent de montrer la voie

Pourtant, pour M. Valkieser, les Pays-Bas sont aussi généralement à la pointe en matière de gestion de l'eau. Nous avons toujours cette avance, beaucoup d'entreprises ont d'excellentes solutions pour gérer intelligemment les problèmes d'eau". Et le marché pour ces idées est énorme et en pleine croissance. Le problème de l'eau est partout, la Belgique est le numéro 22 sur la liste des pays ayant des problèmes d'eau.


Cet article est une traduction littérale de l'article original néerlandais, écrit par Matthijs Meerman et Jorn Lucas, publié sur le site Web de la radio d'information BNR : https://www.bnr.nl/nieuws/duurzaamheid/10488513/hoe-komen-we-af-van-het-watertekort-we-mergelen-de-aarde-uit.


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This article is a literal translation of the original Dutch article, written by Matthijs Meerman and Jorn Lucas, published on the website of BNR News Radio: https://www.bnr.nl/nieuws/duurzaamheid/10488513/hoe-komen-we-af-van-het-watertekort-we-mergelen-de-aarde-uit


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